Liban, août 2011. Je viens de me faire larguer par texto. Mon cerveau est sur off. Je prends les premiers vêtements qui me tombent sous la main. Ce ne sont clairement pas les bons… Je marche dans la rue. Les hommes me regardent comme si j’étais la femme à abattre.  Les taxis s’arrêtent et me proposent d’embarquer gratuitement. Je ne croise aucune autre femme. Un moment d’accalmie, un car de soldats Chinois de l’ONU se met en tête que se prendre en photo avec une Occidentale, c’est quand même plus intéressant que de faire les zouaves avec leurs armes sur les ruines de Tyr. Après 50 photos avec 50 Chinois, j’entame le chemin du retour. Je monte dans un bus. Je m’y sens à l’aise, au milieu des femmes et des enfants. Un peu moins quand tous descendent au marché. Encore moins quand le chauffeur du bus m’arrête un peu plus loin. Plus du tout lorsque le dernier enfant descend en riant après avoir tiré les rideaux ! Le chauffeur me caresse la joue, je m’énerve, il me laisse partir. Porter des vêtements courts dans un quartier palestinien, qui plus est en plein ramadan, c’est un peu comme jeter un bon steak en pâture à des loups affamés… Il vaut mieux éviter ! PS : mon but n’était ni de choquer, ni d’expérimenter. Je me suis comportée comme la dernière des imbéciles et je le regrette.